Le Chanbara
Le Chanbara, c'est quoi ?
Le Chanbara (スポーツチャンバラ) ou "Spochan" consiste en un combat entre deux participants avec des armes égales ou différentes, de façon libre mais possédant néanmoins des règles minimum. Le « chanbara » est une forme d'onomatopée japonaise qui exprime le bruit des sabres qui s'entrechoquent dans le combat des samourais.
Le Chanbara est un art martial développé en 1971 par Tanabe Tetsundo (né le 4 novembre 1942) et quelques-uns des meilleurs escrimeurs japonais. Bien qu'ils fussent assez traditionalistes, ils reconnurent que leur société changeait rapidement et que ce que les gens ont appris il y a 100 ans plus tôt n'intéressait pas les adolescents. De ce constat est né le Chanbara, art martial basé sur le goshinjyutu, l'art de la self-défense. Cette discipline s'est donc propagée à travers le Japon, elle a même été reconnue par le département de l'éducation du Japon et beaucoup d'écoles incluent le sport chanbara dans l'éducation physique des enfants.
Cet art s'est rapidement développé dans les autres pays : États-Unis, Canada, Australie, France, Italie, Russie (ainsi que dans de nombreux pays d’Europe centrale, Égypte et Chine) et la Nouvelle-Calédonie et les championnats du monde se déroulent chaque automne au Japon depuis 35 ans. Il a été importé en France en 1994 par quatre kendoka français (Kenichi Yoshimura, Claude Hamot, Claude Pruvost et Jean-Claude Girot) au sein de la Fédération française de judo et disciplines associées. Ayant plus de 300 000 pratiquants au Japon, ce sport compte en 2015 en France un peu plus de 1 400 licenciés. Plusieurs centaines de judoka le pratiquent également de façon non officielle.
L'histoire du Chanbara
Photos




La tenue officiel
Le Chanbara se pratique les pieds nus et vêtu d’un kimono blanc avec ou sans manches (dans ce cas,
un tee-shirt à manche longue et de couleur uni sera porté dessous). Il est conseillé de porte des gants,
sans armature rigide.
Les pratiquants portent un casque léger pour protéger la tête.

Les armes au Chanbara
L'un des aspects divertissant du Chanbara est la diversité des armes en mousse utilisées. Le pratiquant commençant par le sabre court, arme la plus facile à manier, pourra essayer, suivant ses progrès, le sabre long, les deux à la fois, la lance, le poignard, …
Le combat dans le Chanbara ne se fait pas seulement à arme égale, chacun peut prendre l’arme de son choix ; on peut se battre même contre plusieurs adversaires ou plusieurs contre plusieurs, rejoignant ainsi le réalisme des champs de bataille d’autrefois.
Les armes sont celles vendues dans le commerce et ayant reçu l’approbation de la commission sport chanbara. Elles sont noires et sans modifications.
On peut trouver 2 types d'armes :
- Les classiques, en mousse avec une tige de plastique en leur milieu.
- Les gonflables, développées au Japon et qui arrivent progressivement en France.
On peut utiliser les armes suivantes :
- le Kodachi (sabre court, 60cm),
- le Choken (sabre long, 100cm),
- le Tantō (poignard, 40cm),
- le Yari (lance, au-dessous de 210cm)8,
- le Jo (arme à 2 "lames" ou bâton, au-dessous de 140cm),
- le Bo (arme à 2 "lames" ou bâton, au-dessous de 210cm),
- le Tante (bouclier utilisé avec un Kodachi).

Objectif du Chanbara
La notion fondamentale du Chanbara, comme au kendō, est le ki ken tai no itchi (気剣体の一致, l'esprit, le sabre et le corps ne font qu'un) ou Kikentai itchi, autrement dit l'unité entre :
- L'énergie (ki), qui désigne la détermination dans l'assaut.
- Le ki se manifeste par le kiai, le cri lorsqu'il porte une attaque
- Le sabre (ken), qui représente le coup porté.